You are currently viewing Maria Montessori, une femme au parcours « révolutionnaire »

Maria Montessori, une femme au parcours « révolutionnaire »

Montessori

Montessori

Nous vous embarquons à destination d’un pays non loin de la France, réputé pour sa gastronomie hors pair, ses paysages magnifiques et sa richesse culturelle…  Et cela afin d’aller à la rencontre d’une grande dame qui a marqué l’histoire de l’éducation. 

Une petite idée de notre lieu d’escapade ? Voilà un indice.

Montessori : parcours d'une femme remarquable

Notre voyage débute en 1870 dans la commune de Chiaravalle, près d’Ancône en Italie, où Maria Montessori est née. Destinée à être enseignante, seul métier accessible aux femmes de l’époque, elle est allée à l’encontre des normes sociales. Elle est devenue à l’âge de 26 ans, la première femme italienne diplômée en médecine. Elle complète son parcours par une formation en biologie, en philosophie et en psychologie !

Sa rencontre avec des enfants souffrant de troubles psychiques​

Après l’obtention de son diplôme, elle intègre la clinique psychiatrique de l’université de Rome où elle travaille comme assistante. Pendant dix ans, elle s’occupe d’enfants souffrant de déficiences intellectuelles. Leurs conditions de vie et le manque de considération qu’on leur porte interpellent Maria. Elle découvre alors les travaux de deux médecins français, Jean Itard (travail auprès de sourds-muets) et Edouard Séguin (pédagogue auprès d’enfants ayant des troubles cognitifs), ce qui lui permet de développer son premier matériel pédagogique adapté. Sa formation dans plusieurs domaines l’aide à observer et comprendre ces enfants d’un point de vue plus global. Maria en conclut que l’éducation est plus bénéfique à ces enfants que les uniques soins médicaux.

 En 1899, elle deviendra la première directrice de l’école d’État d’orthophrénie (l’art de bien diriger les facultés intellectuelles). Elle formera des enseignants en insistant sur l’importance de l’observation et du non-jugement des enfants déficients. Auprès de ces enfants, Maria a obtenu des résultats spectaculaires après seulement 2 ans à leurs côtés. A la stupeur générale, son travail a permis à ces enfants de lire et d’écrire mais également de réussir brillamment des examens au même titre que les autres élèves.

«Tandis que tous admiraient les progrès de mes déficients, j’acquis peu à peu la certitude que les méthodes similaires appliquées aux enfants normaux développeraient leur personnalité.» Maria Montessori, pédagogie scientifique, tome 1

Son intérêt pour les enfants non malades

Maria s’intéresse alors aux enfants non déficients, elle est convaincue que l’application de ces mêmes méthodes peuvent contribuer au développement de leurs compétences et de leur personnalité. Elle observe ces enfants et recherche les éléments entravant leur développement. Elle en déduit que la construction de l’enfant est alimentée par ses expériences qu’il faut entretenir et surtout pas limiter.

Sa première école

En 1907, la ville de Rome confie à Maria la prise en charge d’enfants de 3 à 6 ans issus de quartiers très défavorisés.  Elle crée ainsi sa première école, la « Casa dei Bambini » (Maison des enfants), un véritable atelier pédagogique. Ses observations lui permettront de poser les bases de la « pédagogie Montessori ». Elle fonde, par la suite, d’autres Maisons des enfants et devient formatrice en pédagogie Montessori. Aux quatre coins de la planète, elle formera des milliers d’étudiants.

Ses engagements

Elle fonde l’Association Montessori internationale (AMI) en 1929, saluée par de nombreuses personnalités, notamment Gandhi.

Elle propose la fondation du Parti Social de l’Enfant en 1937 avec le souhait d’engager des changements profonds dans l’éducation des enfants afin de leur assurer justice, harmonie et amour. Cette mission est selon elle : « la seule façon de bâtir un monde nouveau et de construire la paix » (déclaration « Le citoyen oublié »).

En 1939, Maria va en Inde et y travaille pendant 7 ans avant de rentrer en Europe en 1946.  Elle fait dans un premier temps son retour en Italie qui la réhabilite après avoir fuit le régime fasciste sous Mussolini, mais elle préfère rejoindre sa famille aux Pays-Bas. 

Notre voyage s’arrête alors à  Noordwijk aan Zee (Pays Bas) où elle s’éteint. Son œuvre continue grâce à son fils et à sa petite-fille.

Aujourd’hui, plus de 22 000 écoles Montessori existent dans le monde. En France, l’association Montessori de France compte une centaine d’écoles adhérentes, sur environ 200 structures recensées.

Références

Maria Montessori, L’enfant – Edition Broché, 2018

Maria Montessori, Pédagogie scientifique: tome 1, la maison des enfants – Broché, 2004

Association Montessori International (AMI), Biography of Dr Maria Montessori, [https://montessori-ami.org/]

Association Montessori de France , Maria Montessori, une pédagogue engagée et d’avant-garde, [https://www.montessori-france.asso.fr/]

Déclaration de Maria Montessori, « Le citoyen oublié » – 1947
[https://www.montessori-france.asso.fr/page/188517]

école montessori nord

Envie de partager cet article ?
Newsletter
Restez connectés pour recevoir (maximum deux fois par mois) les actualités de l'école (informations importantes, articles, offres d'emploi, etc.)

Laisser un commentaire